Recherches sur la formation de l’Apocalypse de Zostrien et les sources de Marius Victorius. C’est l’Histoire d’une découverte. Le commencement des années 70, qui marque l’achèvement des recherches de Pierre Hadot sur les sources philosophiques de Marius Victorius, coïncide, dans les études gnostiques, avec les débuts des dépouillements et analyses des textes coptes de Nag Hammadi comportant un certain nombre de matériaux conceptuels et éléments terminologiques attestés également par le rhéteur romain.
De Rome où il travaillait à la Bibliothèque Vaticane, Pierre Hadot me faisait parvenir en novembre 1994 l’article de Ruth Majercik qui proposait une explication par emprunt commun à l’exégèse porphyrienne des Oracles. Le sujet de mon cours du Collège de France pour l’année 1994-1995 étant « La désignation de l’hérésie dans l’apocalyptique gnostique », j’ai dû reporter à l’année suivante, 1995-1996, la présentation publique de la découverte « Le Zoroastre gnostique. Nouveaux fragments de l’Apocalypse de Zostrien ».
À Rika Gyselen, qui a accueilli cet ouvrage dans les Res Orientales et y a mis son savoir-faire, son goût et beaucoup de patience pour obtenir une belle facture typographique ; au Collège de France, qui a aidé à l’édition ; à la Staatsbibliothek zu Berlin — Preuβischer Kulturbesitz et à E.J. Brill, Leiden, qui m’ont aimablement accordé l’autorisation de reproduire les planches qui figurent dans ce volume ; à Pierre Hadot, qui a suivi avec une attention soutenue l’évolution et les détours de ce livre, et qui a bien voulu en écrire les pages finales, j’exprime ma profonde gratitude.
                                                                                                                                                 Michel TARDIEU